Le but de cet exercice est de voir si l’élève maîtrise la dimension oratoire du discours (texte prononcé devant un public) et les techniques d’argumentation pour convaincre et/ou persuader un auditoire.
I. Première étape: identifiez la situation d’énonciation
Qui parle? A qui?
Vous devez adapter la manière de parler en fonction de l’identité de l’orateur (personnage fictif, auteur, homme politique…) et de son auditoire
- Employez les marques de l’énonciation: 1ère personne (« je » et « nous ») et 3ème personne (« vous », « messieurs, mesdames », « chers amis » ou toutes autres apostrophes afin de l’interpeller l’auditoire et susciter son intérêt)
- Employez des modalisateurs qui vont exprimer le jugement de l’orateur (la certitude, le doute, le probable): « sans doute », « peut-être », « il est sûr que… », « je crois… », « il me semble que..; »
- Employez des expressions qui vont désigner le public: « l’assemblée ici présente », « ceux qui m’écoutent »…
Dans quel contexte?
Le sujet indique en général le contexte dans lequel est prononcé le discours (lieu & époque). Il faut en tenir compte pour rédiger le discours mais il ne faut surtout pas que les indices de temps et de lieu soient présentés dans un discours narratif, descriptif (pas de paragraphe introducteur !)
II. Deuxième étape: cerner l’objectif du discours
La plupart du temps, le discours a une dimension argumentative : il s’agit alors de cerner le thème (sujet) et l’objectif de cette argumentation :
- S’agit-il de défendre quelqu’un ou quelque chose ? (plaidoyer): Il faudra employer le lexique de l’éloge, des adjectifs ou des termes mélioratifs…
- S’agit-il d’accuser, de dénoncer quelqu’un ou quelque chose ? (réquisitoire) : il faudra employer le lexique du blâme, des adjectifs ou des termes péjoratifs, le registre polémique…
III. Troisième étape: adopter une stratégie argumentative
Le sujet vous précise en général s’il s’agit de convaincre et/ou de persuader. En fonction, il faut donc employer les procédés qui correspondent à la stratégie argumentative demandée.
Pour convaincre :
- Le discours doit contenir une logique interne, afin de faire appel à la raison de son interlocuteur : Utilisation de connecteurs logiques afin de lier vos idées : « tout d’abord, ensuite, mais, de plus, en outre… »
- Structurer son discours : annonce du thème, de la thèse, des arguments : 1 paragraphe = 1 idée
- Employer des faits indiscutables, des chiffres, des citations
Pour persuader :
- Le discours doit jouer sur les sentiments de l’auditoire, sur sa sensibilité : Utilisation de questions rhétoriques (fausses questions qui comportent une réponse) afin de faire réfléchir l’interlocuteur : « Ne pensez-vous pas qu’il est grand temps d’abolir la discrimination sexuelle ? » Pour cela, il ne faut pas hésiter à interpeller son auditoire directement.
- Employer l’injonction : il s’agit de pousser l’autre à agir en employant l’impératif (valeur d’ordre).
- Employer des hyperboles : il s’agit d’exagérer une situation afin de provoquer une réaction..
- Employer des tournures exclamatives : communiquer au public sa colère, sa peine…
Structure du discours :
Pour être efficace, un discours doit marquer une progression, afin que le public soit conquis par le message. Il faut donc garder les arguments les plus percutants pour la fin, afin de marquer les esprits.
Comment terminer le discours ?
La dernière phrase du discours, ce qu’on appelle « la pointe », est particulièrement importante : elle doit emporter l’adhésion du public. On peut avoir recours dans ce but à une citation (bien insérée dans le propos) ou alors proposer une phrase au sens fort qui va émouvoir ou marquer les esprits.